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Le Touch au fil du Temps

Il y a plusieurs siècles, la rivière serpentait, divaguait dans la vallée comme tout cours d'eau naturel de plaine. A l'occasion des crues, le Touch débordait dans les champs et les prairies du lit majeur. Il offrait des limons fertiles aux prairies pâturées.

Le développement de l’agriculture

Aux yeux de bon nombre de cultivateurs, le Touch qui transforme la vallée en marécage devient un véritable obstacle au développement d'une activité agricole plus moderne. Ainsi, à partir du 18ème siècle, le cours d'eau est rectifié, curé et endigué sur la plupart de son linéaire. Les terrains attenants sont drainés. L'objectif est d'empêcher le débordement du cours d'eau et de faciliter son écoulement dans le lit mineur pour accroitre les surfaces cultivables et augmenter la production agricole.

coupure méandres

 

La photo aérienne ci-contre montre un exemple d'évolution du tracé du Touch entre 1862 (cadastre napoléonien) et aujourd'hui sur les communes de Saint-Clar-de-rivière et Lamasquère (source IGN-GéoDiag). On voit que le Touch a subi plusieurs coupures de méandres qui ont pour principales conséquences la diminution de la longueur du cours d'eau, l'augmentation de la pente et l'accélération du courant.

 

coupures lgende

 

 

Le développement d'une agriculture productiviste va peu à peu modifier les pratiques agricoles et transformé les espaces ruraux. De nombreuses haies vont être supprimées, les parcelles agricoles vont s'agrandir, les sols seront mis à nu en hiver et le drainage souterrain va s'accélérer.

En 1974, un important programme d'aménagement hydraulique du Touch est engagé. Il concerne le lit mineur du Touch entre Bérat et Tournefeuille et a pour principal objectif de réduire la fréquence des inondations. Les travaux consistent à curer et à agrandir le lit mineur, à endiguer les berges ou à renforcer les digues existantes.

 

L’urbanisation

Toute cette série d'aménagements agricoles va se coupler avec l'extension des zones urbaines autour de la métropole toulousaine. A l'aval du bassin versant, dans les communes de la périphérie toulousaine, la population a considérablement augmenté. Pour exemple, sur la commune de Plaisance-du-Touch, elle a été multipliée par 10 au cours des 30 dernières années. Les espaces se sont urbanisés. Les cultures et les prairies ont diminué, tandis que les voiries et les constructions se sont multipliées. Les photos aériennes de 1953 et 2010 ci-dessous attestent de ces changements (source IGN – GéoDiag). L’imperméabilisation des sols a accentué le ruissellement pluvial. Les méandres du Touch sont recoupés dans le cadre d'aménagements urbains et routiers.

                                               1953                                                                                                                                2010

urba avant                              urba maintenant

Les travaux effectués sur le Touch ont largement modifié son profil. Le lit mineur s'est creusé et les berges ont été rehaussées, lui donnant ainsi sur les 2/3 de son parcours l'aspect d'un canal quasi-rectiligne et monotone plutôt que celui d'une rivière naturelle. La sinuosité naturelle du Touch a aujourd'hui quasi disparue.

 

Pour en savoir plus sur l’évolution du TouchEtude diachronique-GEODIAG-Rapport final   et  espace rivière

Pour en savoir plus sur l’évolution de l’agriculture dans le bassin versant du TouchEtude agricole-CDA31-Rappor final

Pour en savoir plus sur l’évolution des cours d’eau de plaineimage  et  agence seine normandie